REVUE DE PRESSE : 666≠88 Rassemblements Rac'NSbm clandestins. Figures NSBM völkisch. Stratégie métapolitique fasciste à posture apolitique de façade. Musée des horreurs White Power
LA GRANDE HISTOIRE. Avant, les skinheads étaient gentils. Ils écoutaient du ska. Les Blancs, les Noirs et les Maghrébins étaient les bienvenus dans leurs bandes. Mais ça, c’était avant… Skinhead, épisode 1.
🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour l’épisode 2.
Avec William Deligny Figure skinhead RAC membre historique de Evil Skins.
LA GRANDE HISTOIRE. Au début des années 80, les “naziskins” prennent le pouvoir sur le mouvement. C’est le début des ratonnades… Leur ultra-violence s’abat sur les immigrés croisés au hasard de leurs descentes. Skinhead, épisode 2. 🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour le 3e et dernier épisode.
Les hooligans sèment le chaos – Skinhead, épisode 3
Alors qu’à Boulogne-Billancourt, les skinheads provoquent le chaos dans les tribunes du Parc des Princes, dans les rues de Paris, les Ducky Boys pourchassent ces militants de la suprématie blanche. Skinhead, épisode 3.
🔴 Rendez-vous samedi prochain à 10h pour le 4e épisode.
Bilan : bière baston foot … OK c’est pas une introduction vers un vrai reportage documentaire. Merci pour la carte postale folklorique vintage mais on attend la suite ! Il y a tellement de choses à dire sur l’actualité des skinheads vintage : Blood and Honour, Combat 18, le PNFE, la famille Beaussart, le bordeaux Vintimille, la profanation de Carpentras, la profanation de Toulon, Charlemagne Hammerskins, Sébastien Deyzieux, C9M, GUD, les skinheads du Havre, Bunker 84, Legion 88, Lemovice, Wolfsangel, Unité Radicale, Front des Patriotes, Le Local, les Gabber-Skins de Picardie, JNR, Troisième Voie, l’affaire Clément Méric, l’affaire Claude Hermant, l’affaire des noyés de la Deule, Bench and Cigars, Pride France, le MMA, les salons de tatouage, les concerts RAC, … etc.
Zioclo vidéoréac : Commentaires particulièrement confus, imprécis, non-contextualisés
surtout l’intervenant en début d’émission qui élude les faits en évoquant encore plus de folklore d’autant qu’il semble particulièrement capable, renseigné et connaisseur, il pourrait mettre en lumière, mais non, il participe à maintenir totalement la confusion.
rediff
Zioclo vidéoréac : Commentaires particulièrement confus, imprécis, non-contextualisés mais merci d’avoir coupé l’intervention du type connaisseur qui occulte tout dans la première version diffusée
Serge Ayoub, skin d’influence – podcast 2018
2020 – Evils Skins témoigne de la violence skinhead
9 Décembre ’84, Il tient la main de sa copine pour défier l’hiver La nuit part pour être belle, Mais elle se transforme vite en triste fait divers Ils se croient seuls au monde dans les ruelles, Mais à l’évidence ils ne le sont plus Deux Skinheads en manque d’embrouilles et d’adrénaline viennent leur tomber dessus Une gifle pour éloigner la fille, Les mecs le rouent de coups à deux contre un Le visage contre le bitume glacé voyant la mort arriver il se sent contraint De sortir son arme car il est tout sauf un enfant de cœur L’un des Skins meurt sur le coup et l’autre hurle encore sa douleur
Tout est allé si vite mais pourquoi ces mecs se sont retrouvés sur son chemin? La douleur physique n’est rien quand il la compare à la peur du lendemain Il s’est rendu au matin plaidant la légitime défense corporelle Il est jugé en quelques mois en prends 10 ans de réclusion criminelle Il pense souvent à eux, il rêve tout le temps à elle Il a beau regarder très loin il ne voit pas le bout du tunnel Il découvre le cauchemar, l’humiliation, les matelas crades, Les pieds enchaînés lors des transferts, et les bagarres lors des promenades, Et alors qu’il subit depuis plus d’un an le système carcéral, Une terrible nouvelle vient ajouter sa voix à la triste chorale,
…
Laurent Jacqua passe 25 ans en prison : le premier motif de son incarcération est un homicide par arme à feu lors d’une rixe contre des skinheads2en 1984, au cours de laquelle il tue d’un coup de revolver3 Olivier « Turlut » Berton, âgé de 16 ans, et atteint à la colonne vertébrale Iman Zarandifar (chanteur du groupe de oi!Evil Skins), qui restera paralysé4. En prison, il apprend que sa compagne toxicomane lui a transmis le sida5.
Après plusieurs évasions (en 1990 et 1994)6 et périodes d’isolement, il crée, rédige et illustre le blog Vue sur la prison. Dès sa sortie de prison le 12 janvier 2010, il est embauché à Act Up-Paris comme coordinateur de la commission prison et milite activement pour les prisonniers, notamment les prisonniers malades. Il organise des visites dans des établissements pénitentiaires, mène une action soutenue de plaidoyer, intervient pour faire appliquer la loi Kouchner de 2002, qui permet théoriquement de suspendre les peines des personnes incarcérées les plus malades.
Son deuxième livre J’ai mis le feu à la prison paraît en juin 2010.
En 2013 Grand Corps Malade lui dédie un morceau de son album Funambule, Le Bout du tunnel, où il raconte en slam son parcours7. En 2015, Mehdi Idir en réalise un court-métrage8.
Filmé en noir et blanc et en caméra subjective, le court métrage est interprété par Izia Higelin, Kyan Khojandi, Nicolas Duvauchelle, Richard Bohringer, et il obtient le prix de la meilleure fiction à l’Urban Film Festival de Paris4.
Grand Corps Malade « Le Bout du Tunnel »
Texte : Grand Corps Malade
Musique : Ibrahim Maalouf
Arrangements : Clément Animalsons & Ibrahim Maalouf
Le film raconte, sur une période de 19 ans (de 1994 à 2013), l’histoire de Marco (Alban Lenoir) et de ses acolytes, Braguette (Samuel Jouy), Grand-Guy (Paul Hamy) et Marvin (Olivier Chenille). Ils sont ce que l’on appelle des skinheads et passent leurs journées à cogner des noirs et des Arabes, à se battre contre des punks et des redskins, et à coller des affiches de l’extrême-droite. Mais peu à peu, au fil des années, Marco se remet en question et décide de se repentir, de devenir quelqu’un de bien et d’abandonner cette haine et ce mépris. On va alors suivre le parcours d’un homme essayant par tous les moyens d’abandonner la colère, la violence et la bêtise qui le rongent pendant qu’autour de lui, à l’inverse, la société se radicalise de plus en plus et plusieurs personnes de son entourage, notamment sa petite amie et un de ses amis, tous deux décidés à garder leurs idéaux racistes, xénophobes, islamophobes, homophobes…, ne le reconnaissent plus.
Un Français – Film de fiction inspiré de faits réels et d’individus connus.
Régis Kerhuel
bassiste du groupe Evil Skins
et militant des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR)
du militant néo-nazi Serge Ayoub dont il est le second supposé,
est arrêté en 1998
et condamné en octobre 2000 à vingt ans de réclusion criminelle
pour sa participation au meurtre de James Dindoyal au Havre, le 18 juin 19903.
Il est libéré en 2010 après avoir effectué la moitié de sa peine4,5,6.
Il décède le 8 août 2019, à l'age de 54 ans7.
Originaire de la région parisienne et du Havre, le groupe se forme en 1983. Nommé dans un premier temps Zyklon B, il est d'abord composé d'Iman Zarandifar (alias Sniff ou Fesni) au chant, William Deligny (alias P'tit Willy) à la guitare, Régis Kerhuel (1965-2019)1 à la basse et Cornette à la batterie.
Au début des années 1980, Sniff et P'tit Willy rencontrent Madskin (qui a des notions de basse) et Cornette, skinheads du Havre avec qui ils décident de monter un groupe de rock anti-communiste.
En 1984, à la sortie d'un bar-concert, à Paris, dans le quartier festif d'Oberkampf, une bagarre oppose le chanteur, Sniff, à Laurent Jacqua, un jeune de 17 ans. Sniff est blessé d'un coup de revolver : il est atteint à la colonne vertébrale et restera paralysé. À la suite de cet événement, le chanteur continue malgré tout au sein des Evil Skins, chantant désormais en chaise roulante.
En 1986, ils publient leur premier 45 tours Docteur Skinhead sur leur label Intensive Produc., qui fera connaître le groupe dans le milieu skinhead. Pour leur premier concert, ils assistent à une scène ouverte et prennent d'assaut la scène, expulsent les musiciens en train de jouer, prennent leurs instruments et jouent. C'est la photo qu'il y a sur le premier 45 tours des Evil Skins.
L'année suivante sort l'album intitulé Une force, une cause, un combat sur le label Evil Records (réalisé par Rock-O-Rama Records). Parmi les titres les plus connus du groupe, peuvent être mentionnés : La Zyklon Army, Bêtes et méchants, Paris by Night, Marcel ne regrette rien, Vivre pour frapper, Docteur Skinhead, Le Poisseux, Un amour perdu et Luxembourg.
Le guitariste du groupe William Deligny, quant à lui, se considère comme un repenti et est à présent moine Vaishnava dans une communauté hindoue8. Auteur de livres religieux, il ouvre en 2003 un centre, puis un monastère, à Rouen. En 2013, Il témoigne dans le cadre de l'affaire Clément Méric9.
Le drame s’est produit en marge d’une vente privée d’une marque de vêtements organisée rue Caumartin dans le 9e arrondissement de Paris. Voyant le look très explicite des skinheads, qui arboraient tatouages de croix gammées et sweat-shirt “Blood and Honour” (un groupe [une nébuleuse néo-nazi internationale qui propose une vitrine RAC folklorique skinhead d’origine] britannique), les militants de gauche se moquent d’eux. Les deux groupes se retrouvent dans la rue, les skinheads acculent les militants de gauche contre le mur. La confrontation tourne court : Clément Méric reçoit un coup de poing qui le déséquilibre et sa tête tape un poteau.
Dans le coma, il sera admis en état de mort cérébrale à l’hôpital avant de décéder jeudi après-midi. Ses agresseurs ont pris la fuite, mais jeudi, quatre suspects ont été arrêtés, “dont l’auteur probable” du coup mortel selon le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.
Les quatre skinheads incriminés pourraient appartenir aux Jeunesses révolutionnaires nationalistes, un groupuscule ouvertement raciste et néonazi fondé par Serge Ayoub en 1987, réactivé en 2010 après la création du mouvement Troisème Voie. Sur leur chaîne YouTube, ses membres n’hésitent pas à poster les vidéos de leurs processions et manifestations, clairement inspirées des mouvements fascistes des années 1930.
Vidéo de procession des Jeunesses Révolutionnaires Nationaliste. Crédit : Troisième Voie
Le leader, surnommé dans les années 1980 “Batskin” en raison de son usage de la batte de baseball dans les rixes, a démenti toute implication de son groupe, assurant par ailleurs que les skinheads avaient été “pris à parti par cinq militants d’extrême gauche qui leur ont promis de les massacrer à la sortie”.
Droite et gauche française ont unanimement condamné l’agression, et plusieurs responsables politiques, dont le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont évoqué la dissolution des groupuscules d’extrême droite. Le parti nationaliste français, le Front national, a assuré, par la voix de sa présidente Marine Le Pen, n’avoir “aucun rapport’ avec les agresseurs.
Des commémorations étaient prévues dans de nombreuses villes françaises jeudi soir, en mémoire de Clément Méric, notamment place Saint-Michel à Paris.
“Tabasser quelqu’un jusqu’à qu’il soit à terre et ne respire plus, c’était une vraie jouissance”
William Deligny a été skinhead dans les années 1980, avant de faire “une overdose de violence” et de changer de vie pour devenir moine hindou au sein de la Congrégation Gaudiya Vaisnava à Saint-Étienne du Rouvray.
Cette agression est terrible, mais quelque part, elle ne me surprend pas, car la violence c’est la façon de vivre des skinheads. Elle est la base de leur engagement, elle est inscrite dans leur look, dans ce qu’ils véhiculent.
L’agression dont a été victime Clément Méric est assez typique du comportement des skinheads : quand ils se battent, ils le font toujours en veillant à être en situation de supériorité : dans ce cas, ils étaient aussi nombreux, mais savaient très bien qu’ils étaient mieux préparés à combattre que les militants d’extrême gauche. Les skinheads ont une règle claire, ils estiment qu’ils n’ont pas le droit de perdre. Donc de toute façon, ils feront toujours une escalade de la violence : si quelqu’un résiste, ils sortiront une arme, appelleront des renforts, etc. L’issue de l’agression est classique : une fois la victime battue, on se disperse et on prend la fuite pour se retrouver plus tard et ailleurs.
“Le gauchiste est le concurrent de base”
Taper à plusieurs fait partie de l’esprit de bande inhérent aux skinheads. Les personnes qui rejoignent ce type de mouvement sont très souvent en détresse, des marginaux qui ont rejeté leur famille, à la recherche de repères. Ce sont des gens qui imputent leurs problèmes aux autres. On se crée des ennemis pour expliquer sa propre détresse, ce qui engendre la violence. Les leaders du mouvement ne tolèrent pas ceux qui ne savent pas se battre, et la violence devient votre vie. Quand j’étais skinhead, tabasser quelqu’un jusqu’à qu’il soit à terre et ne respire plus, c’était pour moi une vraie jouissance.
Cette chute dans la violence est influencée par l’ignorance. 90% des skinheads ne savent pas pourquoi ils détestent l’autre, mais ils le détestent. Cette haine est particulièrement forte à l’égard des militants d’extrême gauche : ce sont eux aussi des extrémistes, ils veulent également un monde où tout le monde pense pareil. Le gauchiste est le concurrent de base.
C’est d’autant plus le cas depuis une vingtaine d’années. À la base, les skinheads n’étaient pas forcément politisés, ils étaient surtout une contre-culture. Mis à mal par les “chasseurs de skins” à la fin des années 1980, le mouvement s’est structuré idéologiquement, et une partie s’est tournée vers les idées d’extrême droite, sous l’impulsion notamment de Serge Ayoub.