Ordre Nouveau est créé en novembre 1969 par une équipe d’anciens adhérents du mouvement Occident (dont William Abitbol, Marie-Françoise David, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, Jack Marchal, Alain Robert), épaulés par des étudiants du GUD et rejoints à partir de février 1970 par François Duprat. La première présidence fut confiée à l’avocat Jean-François Galvaire, qui démissionna de ce poste en mai 1970.
Le credo d’Ordre nouveau est « la renaissance du patriotisme, la promotion d’une hiérarchie des valeurs, ainsi que la restauration familiale et éducative ».
9 mars 1971 : meeting d’Ordre nouveau au Palais des sports, France-Soir titre sur une « Atmosphère néo-nazie »19 . Les militants de la LCR20 « attaquent le meeting avec des boulons » selon l’ORTF21 qui montre les « contre-manifestants gauchistes qui chargent » les CRS et causent par ailleurs la blessure de 80 personnes du service d’ordre, pourtant casqués et armés de longue lances « à la japonaise »21 . L’ORTF diffuse des images où le service d’ordre du meeting a amené aux CRS un de leurs opposants après l’avoir « sévèrement corrigé »21.
- avril 1971 : le journal L’Élite européenne a désormais plus de trente groupes provinciaux22,11.
- printemps 1971 : Ordre nouveau décide, selon les RG, de confier à François Duprat, Philippe Asselin et Christian de Bongain (dit Xavier Raufer) le lancement de son propre périodique11.
- 3 mai 1971 : un grand défilé rassemblant tous les nostalgiques de l’Algérie française prévu par ON, qui demande à Georges Bidault de lancer l’appel, tandis qu’il prendrait en charge collages et service d’ordre. Cela permet l’accord de participation de nombreux groupements, mais le défilé est finalement interdit11.
- 13 mai 1971 : les défilés anti-ON ne rassemblent que 400 personnes à Paris et 200 dans les cinq autres villes où ils ont lieu11.
- 17 mai 1971: ON aligne 400 manifestants dans un défilé de soutien à Minute dont les locaux viennent d’être plastiqués11.
- octobre 1971 : face à l’Union de la Gauche qui se dessine, François Duprat affirme que la prise du pouvoir par le Parti socialiste entraînerait un coup de force du PCF menant à l’instauration de la dictature11.
L’objectif proclamé est de constituer l’ossature d’un futur parti politique ayant vocation à rassembler l’opposition nationaliste de droite en jouant pleinement le jeu démocratique et en participant aux élections.
Au cours de son deuxième congrès, les 10 et 11 juin 1972, le mouvement Ordre Nouveau met en pratique cette stratégie en adoptant une résolution qui donna naissance au Front national dans la perspective des élections législatives de mars 1973.
- 10 et 11 juin 1972 : résolution au congrès donnant naissance au Front national dans la perspective des élections législatives de mars 1973.
- 21 juin 1973 : meeting à la salle de la Mutualité à Paris, sur le thème « Halte à l’immigration sauvage », de violents affrontements opposent la Ligue communiste d’Alain Krivine, venue attaquer le meeting, aux forces de l’ordre.