Le Thuringien est toujours impliqué lorsqu’il s’agit d’événements métal néo-nazi, que ce soit au festival en Italie, qui s’appelle cyniquement “Hot Shower”, ou à Kiev, en Ukraine. Environ 1 500 néo-nazis se sont réunis à plusieurs reprises à Kiev pour satisfaire leur penchant pour le black metal et le national-socialisme.
Cela n’a pas échappé aux autorités :
Möbus a déjà été en prison à deux reprises, et la sûreté de l’État a perquisitionné plusieurs fois son domicile. En 2019 une interdiction de voyager lui a été imposée, il est considéré dans les milieux policiers comme “l’un des principaux organisateurs” de la fête nazi de Kiev.
La même année, une procédure fut ouverte contre lui devant le tribunal de district de Tiergarten. L’accusation : en 2014 et 2015, il aurait « mis en marché des T-shirts, des CD et des disques vinyles par le biais de son entreprise de vente par correspondance, sur lesquels des symboles d’organisations inconstitutionnelles étaient représentés, notamment des croix gammées et des croix celtiques stylisées ».
De plus, Möbus et un complice auraient mis en marché un CD séditieux et antisémite. Après que le procès ait été reporté à deux reprises, le coup d’envoi aura lieu jeudi. Cela a apparemment rendu Möbus plus prudent. Il a supprimé ses annonces de vente. Rien ne prouve que l’attitude de Möbus ait changé. Pour lui, l’Allemagne s’appelle toujours « ZOAllemagne ». ZOG, abréviation de « Zionist Occupied Territory », un code antisémite. Dans une interview en podcast, Möbus déclare que le national- socialisme ne voulait que « la liberté et la justice pour l’humanité ».