Festival « viking » ou pro-nazi ?

http://prochoix.org/wordpress/?p=858

Du 21 au 24 juillet 2016, le petit village de Simandre sur Suran dans l’Ain accueille pour la 2ème année consécutive le « festival viking » Ragnard Fest.

Au-delà des animations folkloriques (combats, présentation d’armes ou de troupes slaves), la presse locale s’interroge timidement sur la présence du groupe ukrainien Nokturnal Mortum qui affichait il y a quelques années ses sympathies pour le IIIème Reich. Quels sont actuellement les liens entre musique viking, fascisme, et nazisme ?

Il y a une vingtaine d’années, Nokturnal Mortum assumait son appartenance à la scène NSBM (National Socialist Black Metal), et plus largement à l’idéologie « nazie » du Pagan Front tout en se distançant du “nazisme vaincu” d’Hitler.

Le groupe a bâti sa renommée à l’aide de croix gammées et de chansons ouvertement antisémites :

  • “Everything I Own Is Given To The damned jewish tribe
    My Blood Is Calling Me,
    And I Won’t Calm Down Until I Taste The Smell Of their blood
    The Moon Whispers About The Darkness The Stars Are Leading Me Through The Clouds
    Silver People With White Skin Are Gathering To Perform A Rite
    The Wisemen Are Cursing On The jewish scum
    And I See The WHITE MAN’S POWER!
    Spit In jewish faces, Cut them Into Pieces
    Let them Choke With their Lie
    Let The Woods Grow Up On their corpses
    ONLY WHITE MAN’S POWER!
    We Are The Only Ones To Have The Right For This Land!”« The Call of Aryan Spirit » de l’album NeChrist (Нехристь), 1999, disque réédité 14 fois depuis.

Depuis quelques années, le groupe a supprimé ses références au nazisme, mais a conservé ses déguisements macabres et son public.

Ce n’est pas le seul groupe sulfureux. Le leader Rob Darken alias Robert Fudali alias Lord Wind du groupe polonais Graveland est connu pour ses déclarations en faveur de la suprématie de la « race aryenne », contre la « judéo-chrétienté », et pour de nombreux propos antisémites sur la prétendue existence d’un « complot juif ».

Cela n’empêche pas les organisateurs de faire figurer Graveland en tête d’affiche, aux cotés de Nokturnal Mortum, Kroda, ou de Naer Mataron. Ce dernier est connu en Grèce comme le groupe de métal du député Giorgos Germenis, à la fois bassiste du groupe, coupable d’agression à tendance raciste, et numéro trois… du Parti criminel et néonazi Aube Dorée.

Germenis n’hésite pas à poser en cartouchières, armé de couteaux, … Avec sa bande, Il a agressé des vendeurs a la sauvette en septembre 2012, puis attaqué le maire d’Athènes en mais 2013 . Le 28 septembre 2013, un militant d’Aube Dorée assassine Pavlos Fyssas, encerclé de 10 complices. 4000 armes ont été découvertes suite aux perquisitions.

Les liens entre certains groupes de métal présents et l’idéologie antisémite nazie sont multiples. Cependant, on aurait tord de considérer que ces musiciens sont de « simples admirateurs » d’Hitler. Ils s’inscrivent dans la mouvance « Folkish », et plus largement dans l’idéologie Odaliste.

« Folkish » est la contraction des termes « Folk » et « Volkish ». Cette mouvance entend mêler musique Folklorique pré-chretienne, Métal et mouvement Volkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique, anti-monothéisme et antisémitisme. Les courants néo-Volkisch se revendiquent de cet héritage, en affirmant une identité blanche, païenne et mystique en opposition thématiques contemporaines comme la modernité, le libéralisme ou encore l’immigration.

Les paroles ont souvent pour thèmes la nature, la guerre, le passé médiéval et mythologique, dans une rhétorique romantique. La radicalité n’est pas omniprésente, voir absente dans les paroles de certains groupes. Elles mettent toutefois toujours en valeur la Weltanschauung, qui désigne la conception du monde selon sa sensibilité, c’est-à-dire selon une grille de lecture identitaire et xénophobe. Les disques sont parfois présents au coté de grands groupes de métal, dans les grandes surfaces culturelles, les disquaires spécialisés, les disquaires VPC complaisants, depuis 20 ans, mais maintenant la musique Folkish est très majoritairement distribuée par le biais d’internet et les plateformes de téléchargement légal de musiques populaires actuelles : itunes, … tout cela jouant un rôle « validant ».

Les pères conceptuels de la musique Folkish sont les meurtiers Kristian Vikernes (également terroriste (destructions d’églises) et créateur de jeu de rôle odaliste) et Hendrik Möbus, dans les années 1990. Ils sont également considérés comme les pères du NSBM. Idéologues païens, identitaires, ultranationalistes « patriotes », « dissidents » « anti-système », ils ont développé leur influence même derrière les barreaux de leur prison en Norvège et en Allemagne.

La mouvance Folkish s’inscrit dans l’idéologie Odaliste, née dans les années 1990 également. Issue de la rune « othalan » de la mythologie germanique, elle signifie « propriété, domaine », et désigne l’idée que les traditions ancestrales d’une communauté sont supérieures aux cultures extérieures, en se basant sur les croyances de la mythologie germanique, et par extension, scandinave, grecque, slave ou romaine. L’Odalisme a pour objectif de faire renaître les cultures européennes polythéistes, qui seraient toutes issues d’une même religion datant de la Préhistoire, et qui aurait évolué avec les peuples (vikings, aryens slaves, ariens germaniques, aryens latins, celtes…) et les déplacements.

L’Odalisme s’inspire du nationalisme « Blut und Boden » (le sang et le sol) de la fin du XIXème siècle en Allemagne, qui considère l’ascendance (le sang) et la paysannerie (le sol) comme origine raciale essentielle du peuple. Le « Blut und Boden », tout comme l’idéologie Volkish, ont fortement imprégné l’idéologie nazie, en justifiant la « pureté de la race » allemande, la destruction d’autres peuples et l’appropriation d’autres territoires.

L’Odalisme est ainsi violement antisémite et xénophobe. Les juifs sont perçus comme un peuple à part, comme un « autre Volk » libéral et insoluble dans les « peuples blancs européens », reprenant ainsi les théories Volkish du XIXème siècle. Pour préserver la pureté de la « race » et les traditions ancestrales propres, l’immigration et le métissage sont également rejetés.

Pendant la 2nde guerre mondiale, la rune Odal fut utilisée comme emblème de la 7ème division SS de volontaires de montagne Prinz Euge, ou encore dans les images de propagandes des Jeunesses Hitlériennes. De 1952 jusqu’à leur interdiction en 1994, elle était l’emblème des Wiking Jugend, une organisation néo-nazie basée sur les Jeunesses Hitlériennes.  Odal était également le nom d’un magazine néo-nazi de l’idéologue Richard Walther Darré. Mais Vikernes se défend et assume la paternité de la définition actuelle de l’Odalisme : « il n’est pas un terme entaché par l’Histoire »…

Cette idéologie Odaliste est actuellement présente dans de nombreux pays européens, via le « Pagan Front », directement inspiré du « Heathen Front ». Le « Heathen Front » est resté en lien avec le « Pagan Front » via différents concerts conjoints et soutiens publics.

La branche norvégienne est la plus ancienne (Norvegian Heathen Front, ou NHF) : elle a été fondée en 1993, dans la proximité de Vikernes qui a gardé contact avec le NHF même durant son emprisonnement en lui transmettant plusieurs articles. C’est Mobus qui fonde la branche allemande, la plus active, en 1998 (Allgermanische Heidnische Front, ou AHF). Des sections en Suède, Danemark, Hollande, Canada, Russie et Etats-Unis apparaissent dans la fin des années 1990 et le début des années 2000.

Le « Pagan Front » fédère historiquement les groupes slaves tels que Graveland, Nokturnal Mortum ou Kroda, et la scène grecque radicale, via Der Sturmer, groupe de NSBM de Georgios Germinis. Son album culte, « The Blood Calls for W.A.R. » comporte l’acronyme assumé de « White Aryan Race ». Le « Pagan Front » permet de rassembler Volkish metal et NSBM, et d’en assurer la publicité et la diffusion.

Flyer du pagan front militant pour la libération de Hendrik Mobus :

  • « nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons. Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique »

(Pagan front, Ablaze n°4, mai/juin 2008) 

Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :

  • Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
  • Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
  • Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».

La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.

Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.

Carla Parisi

idéologie en musique et stratégie face à l’hostilité

prochoixarticle 3 mars 2016
Du 21 au 24 juillet 2016, le petit village de Simandre sur Suran dans l’Ain accueille pour la 2ème année consécutive le « festival viking » Ragnard Fest.

Au-delà des animations folkloriques (combats, présentation d’armes ou de troupes slaves), la presse locale s’interroge timidement sur la présence du groupe ukrainien Nokturnal Mortum qui affichait il y a quelques années ses sympathies pour le IIIème Reich. Quels sont actuellement les liens entre musique viking, fascisme, et nazisme ?

Il y a une vingtaine d’années, Nokturnal Mortum assumait son appartenance à la scène NSBM (National Socialist Black Metal), et plus largement à l’idéologie « nazie » du Pagan Front tout en se distançant du “nazisme vaincu” d’Hitler.

Le groupe a bâti sa renommée à l’aide de croix gammées et de chansons ouvertement antisémites :

  • “Everything I Own Is Given To The damned jewish tribe My Blood Is Calling Me, And I Won’t Calm Down Until I Taste The Smell Of their blood The Moon Whispers About The Darkness The Stars Are Leading Me Through The Clouds Silver People With White Skin Are Gathering To Perform A Rite The Wisemen Are Cursing On The jewish scum And I See The WHITE MAN’S POWER! Spit In jewish faces, Cut them Into Pieces Let them Choke With their Lie Let The Woods Grow Up On their corpses ONLY WHITE MAN’S POWER! We Are The Only Ones To Have The Right For This Land!” « The Call of Aryan Spirit » de l’album NeChrist (Нехристь), 1999, réédité 14 fois depuis.

Depuis quelques années, le groupe a supprimé ses références au nazisme, mais a conservé ses déguisements macabres et son public.

Ce n’est pas le seul groupe sulfureux. Le leader Rob Darken alias Robert Fudali alias Lord Wind du groupe polonais Graveland est connu pour ses déclarations en faveur de la suprématie de la « race aryenne », contre la « judéo-chrétienté », et pour de nombreux propos antisémites sur la prétendue existence d’un « complot juif ».

Capture d’écran 2016-03-03 à 09.58.21

 

Cela n’empêche pas les organisateurs de faire figurer Graveland en tête d’affiche, aux cotés de Nokturnal Mortum, Kroda, ou de Naer Mataron. Ce dernier est connu en Grèce comme le groupe de métal du député Giorgos Germenis, à la fois bassiste du groupe, coupable d’agression à tendance raciste, et numéro trois… du Parti criminel et néonazi Aube Dorée.

Capture d’écran 2016-03-03 à 09.59.39

Germenis n’hésite pas à poser en cartouchières, armé de couteaux, … Avec sa bande, Il a agressé des vendeurs a la sauvette en septembre 2012, puis attaqué le maire d’Athènes en mai 2013 .
Le 28 septembre 2013, un militant d’Aube Dorée assassine Pavlos Fyssas, encerclé de 10 complices. 4000 armes ont été découvertes suite aux perquisitions.
(mise à jour : germinis a effectué 18 mois de rétention préventive, le procès a repris fin juin 2016,
76e journée d’audience lundi 18 juillet 2016 http://goldendawnwatch.org/)

Capture d’écran 2016-03-03 à 10.02.45

Les liens entre certains groupes de métal présents
et l’idéologie antisémite nazie sont multiples.
Cependant, on aurait tord de considérer
que ces musiciens sont de « simples admirateurs » d’Hitler.

Ils s’inscrivent dans la mouvance « Folkish », et plus largement dans l’idéologie Odaliste.

« Folkish » est la contraction des termes « Folk » et « Volkish ».
Cette mouvance entend mêler musique Folklorique pré-chretienne, Métal
et mouvement Volkisch, courant intellectuel issu de l’Allemagne de la fin du XIXème siècle
qui mêlait spiritualité païenne, mythologie germanique, anti-monothéisme et antisémitisme.
Les courants néo-Volkisch se revendiquent de cet héritage,
en affirmant une identité blanche, païenne et mystique
en opposition thématiques contemporaines
comme la modernité, le libéralisme ou encore l’immigration.

Les paroles ont souvent pour thèmes la nature, la guerre, le passé médiéval et mythologique, dans une rhétorique romantique. La radicalité n’est pas omniprésente, voir absente dans les paroles de certains groupes.
Elles mettent toutefois toujours en valeur la Weltanschauung,
qui désigne la conception du monde selon sa sensibilité,
c’est-à-dire selon une grille de lecture identitaire et xénophobe.
Les disques sont parfois présents au coté de grands groupes de métal, dans les grandes surfaces culturelles, les disquaires spécialisés, les disquaires VPC complaisants, depuis 20 ans, mais maintenant la musique Folkish est très majoritairement distribuée par le biais d’internet et les plateformes de téléchargement légal de musiques populaires actuelles : itunes, … tout cela jouant un rôle « validant ».

Les pères conceptuels de la musique Folkish sont les meurtiers
Kristian Vikernes (également terroriste (destructions d’églises) et créateur de jeu de rôle odaliste)
et Hendrik Möbus, dans les années 1990.
Ils sont également considérés comme les pères du NSBM.
Idéologues païens, identitaires, ultranationalistes « patriotes », « dissidents » « anti-système »,
ils ont développé leur influence même derrière les barreaux de leur prison en Norvège et en Allemagne.

La mouvance Folkish s’inscrit dans l’idéologie Odaliste, née dans les années 1990 également. Issue de la rune « othalan » de la mythologie germanique, elle signifie « propriété, domaine », et désigne l’idée que les traditions ancestrales d’une communauté sont supérieures aux cultures extérieures, en se basant sur les croyances de la mythologie germanique, et par extension, scandinave, grecque, slave ou romaine. L’Odalisme a pour objectif de faire renaître les cultures européennes polythéistes, qui seraient toutes issues d’une même religion datant de la Préhistoire, et qui aurait évolué avec les peuples (vikings, aryens slaves, ariens germaniques, aryens latins, celtes…) et les déplacements.

L’Odalisme s’inspire du nationalisme « Blut und Boden » (le sang et le sol) de la fin du XIXème siècle en Allemagne, qui considère l’ascendance (le sang) et la paysannerie (le sol) comme origine raciale essentielle du peuple.
Le « Blut und Boden », tout comme l’idéologie Volkish, ont fortement imprégné l’idéologie nazie,
en justifiant la « pureté de la race » allemande, la destruction d’autres peuples et l’appropriation d’autres territoires.

L’Odalisme est ainsi violemment antisémite et xénophobe.
Les juifs sont perçus comme un peuple à part, comme un « autre Volk » libéral et insoluble dans les « peuples blancs européens », reprenant ainsi les théories Volkish du XIXème siècle.
Pour préserver la pureté de la « race » et les traditions ancestrales propres, l’immigration et le métissage sont également rejetés.

Pendant la 2nde guerre mondiale, la rune Odal fut utilisée comme emblème de la 7ème division SS de volontaires de montagne Prinz Euge, ou encore dans les images de propagandes des Jeunesses Hitlériennes. De 1952 jusqu’à leur interdiction en 1994, elle était l’emblème des Wiking Jugend, une organisation néo-nazie basée sur les Jeunesses Hitlériennes.  Odal était également le nom d’un magazine néo-nazi de l’idéologue Richard Walther Darré. Mais Vikernes se défend et assume la paternité de la définition actuelle de l’Odalisme : « il n’est pas un terme entaché par l’Histoire »…

Cette idéologie Odaliste est actuellement présente dans de nombreux pays européens, via le « Pagan Front », directement inspiré du « Heathen Front ». Le « Heathen Front » est resté en lien avec le « Pagan Front » via différents concerts conjoints et soutiens publics.

La branche norvégienne est la plus ancienne (Norvegian Heathen Front, ou NHF) : elle a été fondée en 1993, dans la proximité de Vikernes qui a gardé contact avec le NHF même durant son emprisonnement en lui transmettant plusieurs articles. C’est Mobus qui fonde la branche allemande, la plus active, en 1998 (Allgermanische Heidnische Front, ou AHF). Des sections en Suède, Danemark, Hollande, Canada, Russie et Etats-Unis apparaissent dans la fin des années 1990 et le début des années 2000.

Le « Pagan Front » fédère historiquement les groupes slaves tels que Graveland, Nokturnal Mortum ou Kroda, et la scène grecque radicale, via Der Sturmer, groupe de NSBM de Georgios Germinis. Son album culte, « The Blood Calls for W.A.R. » comporte l’acronyme assumé de « White Aryan Race ». Le « Pagan Front » permet de rassembler Volkish metal et NSBM, et d’en assurer la publicité et la diffusion.

  • « nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. Nous voudrions qu’il se réfère au paganisme, entendu et compris comme nous l’entendons et le comprenons. Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans sur l’activisme politique »

(Pagan front, Ablaze n°4, mai/juin 2008) 

Le Pagan Front a publié une série d’anthologies-manifeste qui, avec ses trois volumes (1999, 2003, 2007) définit ouvertement les bases du mouvement :

  • Le premier de ces disques a en partie officialisé le terme de « National Socialist Black Metal »
  • Le deuxième a précisé les intentions et les origines à travers l’article reproduit à l’intérieur (intitulé : the Pagan Front – Return of the Iron Reich of Black Metal)
  • Le troisième est accompagné d’une liste de « commandements » : « Fiers Nationaux-Socialistes, Contre toute influence judéo-chrétienne, Tolérance zéro pour les ennemis de notre race, Unissons-nous sous le vaisseau du svastika, et ainsi de suite, pour poser les fondements idéologico-politiques qui sont à la base de l’organisation et que les groupes affiliés supportent ».

La stratégie du mouvement païen Odaliste via le Pagan Front pour s’élargir est métapolitique. Il s’agit d’investir les domaines idéologiques et culturels (notamment la musique), en partant du « peuple », avant de pouvoir à terme influencer naturellement les sphères du pouvoir à présenter une élite blanche ultra-nationaliste. L’objectif n’est pas à priori politique, mais cherche à influencer le peuple pour un retour des valeurs polythéistes pré-chrétiennes.

Dans cette perspective, où les idées influencent les valeurs sur lesquelles se réfèrent la société, la diffusion de musique Folkish par Internet, la diffusion de supports enregistrés vynils, cassettes, dvd, compact disc, la création de jeu de rôle (Vikernes), le blogging (Vikernes), tout comme la tenue d’un Festival dans l’Ain, peut être un moyen d’approche et de diffusion d’idéaux néo-nazis auxquels beaucoup de ces groupes se réfèrent directement. Ce festival Folkish, surnommé naïvement « Festival Viking », représente un danger pour un public qui n’est pas informé, participe à propager des idéaux néo-nazis au grand public, et se traduit comme une démonstration de force des idéologues Odalistes.

http://www.prochoix.org/wordpress/?p=858

un peu de féminité néonaziE … les femmes de Aube Dorée en 2014

https://www.youtube.com/watch?v=uqm–YrFE4M

Ça ressemble à quoi une facho grecque ?

Elles sont 14 à figurer – parmi 28 hommes – sur la liste des candidats de l’Aube Dorée aux élections européennes. Et, dans leur grande majorité, d’un physique très inattendu.

De la jeune Georgia Myridaki à Georgia Vardoulaki, la belle avocate qui a dû céder sa place au parlement en faveur du leader du parti emprisonné, en passant par des séduisantes femmes d’affaires, profs ou scientifiques, les photos des candidats du parti de l’extrême droite grec font plutôt penser à un concours de beauté – bien loin des bandes d’hommes musclés, rasés et tatoués aux croix gammées nazies. Qu’est-ce qui attire ces femmes belles, éduquées et ambitieuses vers un parti extrémiste et controversé comme l’Aube Dorée ? Pour les médias grecs, ce serait la crise économique, la misère et la peur (des immigrés illégaux) qui vont avec. Pourtant, Georgia Myridaki en est devenue membre bien avant, il y a plus de dix ans.

Cette esthéticienne souligne dans son CV qu’elle vient d’une famille crétoise “avec une grande tradition guerrière”. Le point commun de beaucoup de ces bimbos fachos ? Être originaire des coins les plus “héroïques” du pays, comme les villages de Distomo et Kalavryta qui ont subi l’atrocité nazie pendant la seconde guerre mondiale ou de Sfakia en Crète, connu pour sa résistance. Nombre d’entre elles ont des liens familiaux ou amicaux avec les cadres du parti. Quant à leur chance d’être élues… A l’exception de Georgia Vardoulaki – l’avocate qui parle quatre langues et que le parti met en avant pour camoufler l’incroyable médiocrité des autres candidates –, c’est loin d’être gagné.

Des députés poursuivis par la justice pour appartenance à une organisation criminelle

Sauf si le candidat du parti à la mairie d’Athènes (Ilias Kasidiaris) réalise un très bon score au premier tour, et encore… Alors, pourquoi un tel casting à la Poutine ou à la Berlusconi (qui avait présenté aux Européennes de 2009 sa dentiste en mini-jupe et une finaliste de Miss Italie) dans les rangs de l’extrême droite grecque ? Pour mieux coller à l’esthétique d’un parti qui flirte clairement avec l’idée d’une race supérieure ? Ou pour donner l’illusion de la parité politique, dans une formation pourtant réputée pour son sexisme – Aube Dorée a publié des textes atroces sur “les femmes-mères de la Race” – et la brutalité de ses dirigeants.

Ilias Kasidiaris, le porte-parole du parti, est même allé jusqu’à frapper à coups de poings la députée du parti communiste Liana Kanelli en direct sur la chaîne Ant1. A moins que ce ne soit pour palier au manque de candidats plus crédibles. Ces dernières années, la moitié des dix-huit députés d’Aube Dorée au Parlement grec ont été poursuivis par la justice pour appartenance à une organisation criminelle, et quatre nouveaux députés viennent de perdre leur immunité parlementaire pour violences répétées. Quant au leader du parti, Nikos Michaloliakos, il est toujours… en prison. Évidemment, ça laisse des places à prendre.

http://www.grazia.fr/societe/phenomenes/articles/ca-ressemble-a-quoi-une-facho-grecque-650920

Georgios GERMINIS et sa bandent détruisent un stand sur un marché

 

destruction commerçantLe 9 septembre 2012, Georges Germinis accompagné de son collègue Panagiotis Oliopoulos, député de Magnésie (département de la région de Thessalie en Grèce continentale), il a assisté à la fête annuelle organisée par l’église de la Sainte Vierge à Rafina (station balnéaire en banlieue d’Athènes). A la tête d’une section d’assaut de militants d’extrême-droite, drapeaux grecs en évidence, ils ont d’abord contrôlé les papiers des petits commerçants pour finir par les attaquer violemment et détruire leur stands, leur matériel et leurs marchandises à l’aide de pieds-de-biche et de gourdins enveloppés dans dans le drapeaux grec. une opération “commando”. Leur objectif étaient de vérifier si les vendeurs à la peau noire ou basanée possédaient bien une patente officielle. Dans le cas contraire, les étals étaient aussitôt détruits sans ménagement. La police a aussitôt ouvert une enquête pour “usurpation d’autorité” et “atteintes à la propriété”. Parmi la trentaine de militants présents figuraient deux membres du Parlement. L’un deux a d’ailleurs déclaré “être venu écouter les problèmes rencontrés par les petits vendeurs, les bons vendeurs. On a appris que des immigrants illégaux vendaient leurs produits sans patente. On l’a signalé à la police et on a fait ce qu’Aube Dorée devait faire.” A la surprise générale, le parti ultranationaliste de Nikos Mihaloliakos avait obtenu 7% des voix aux dernières élections. L’un de ses membres, député au Parlement, a rappelé que des opérations similaires seraient menées si celles-ci sont jugées nécessaires.Assumant ouvertement cet acte, Germinis a déclaré :

«  Nous sommes venus honorer la vierge Marie et, à cette occasion, nous avons fait un tour à la fête. Nous y avons repérés des immigrés clandestins sans papier vendant leurs marchandises. Nous les avons dénoncés à la police; nous avons fait ce qu’aube dorée devait faire »
Une fois leur « mission » accomplie, ils se sont souvenus de la Vierge Marie « Maintenant, nous sommes ici pour assister à la procession de l’icône de la Sainte Vierge ». Il est a noter que la police n’a pas empêché – bien que la section d’assaut se soit substituée aux forces de l’ordre présentes sur place. Quant aux autorités ecclésiastiques locales, elles n’ont constaté aucune atteinte à la célébration de la Vierge Marie (Dimitris psarras « aube dorée. Le livre noir du parti nazi grec »

https://www.youtube.com/watch?v=nYQd2OFlRZE

http://www.okeanews.fr/20120620-un-policier-sur-deux-a-t-il-vraiment-vote-pour-laube-doree

Georgios GERMINIS “sieg heil” sous son pseudonyme Kaiadas

kaiadas sieg heil

autre proposition de Georges germinis, cassette auto-produite 1997 « and the battle will start again »

fournie en croix celtiques, et en salut nazi hitlergrub « sieg heil »

kaiadas

rééditée en disque vinyl 33 tours en 2014 en Allemagne par « darker than black » le label NSBM géré par Hendrick Moebus (meurtrier néonazi allemand qui a bâti sa carrière avec son groupe nsbm Absurd derrière les barreaux, activiste nsbm & white power, interdit en allemagne, il organise son festival nsbm de milan sous le nom « hot shower » « à la douche », ou naer mataron est prévu pour l’édition 2017, avec Peste Noire)

NAR MATARON (pas naEr mataron)

NAR MATARON et NAER MATARON
Les débuts musicaux du jeune futur député néonazi Georges Germinis au milieu des années 1990 ans et de Naer Mataron sont déjà troubles.
Naer Mataron serai basé sur l’usurpation d’un autre groupe identitaire grec : Nar Mataron. La biographie officielle rédigée par le leader de Nar Mataron rappelle les faits d’usurpation,
et dénonce l’esprit national socialiste (NS) de Georges Germinis / Kaiadas et Naer Mataron.
Voici ses déclarations


Nar Mataron ont été formés dans le milieu de l’année 1994,projet de Lord Alatoth pour répandre la gloire de l’histoire ancienne hellénique
() Nar Mataron a participé à un hommage à Bathory en reprenant la chanson “Equimathorn” avec un nouveau membre Kaiadas. Kaiadas n’a JAMAIS joué sur les démos de Nar Mataron, seulement dans l’hommage à Bathory. Après que deux des ex-membres de Nar Mataron (Morpheas et Kaiadas) tentent de voler la réputation du groupe en volant 3 des chansons du groupe sans la permission du Seigneur Alatoth en les utilisant dans leur premier cd et en changeant seulement une lettre afin que tous les gens qui connaissaient Nar Mataron pensaient que Naer et Nar sont la même chose.()
NAR Mataron font du black métal POUR HOMMAGE AUX ANCIENS Hellènes. NOUS NE SOMMES PAS UN groupe POLITIQUE NOUS NE SOMMES PAS UNE BANDE NSBM ET NE PAS nous CONFONDRE AVEC NAER Mataron. (https://www.discogs.com/artist/2523627-Nar-Mataron)

 


Nar Mataron were formed in the middle of 1994 from Lord Alatoth as a side project.The purpose of the band was to spread the glory of the Ancient Hellenic history in the same time where only Nar Mataron and Kawir were existed.

The band with the help of Count Samas and Emperor Palmist entered the studio and recorded the legendary “Tales of the 12 Gods” which was released through Melancholy promotion.

The demo recieved good reviews so the band decided to release another demo this time with the help of Unblessesed II on guitars.the second demo was called “Awaikening of the ancient Greece”.

Again the band recieved good reviews and this had as result for Nar Mataron to participate to the Bathory-tribute covering the song “Equimathorn” with a new member Kaiadas. Kaiadas NEVER played in ANY Nar Mataron demo only in the Bathory tribute.

After that two of the ex-members of Nar Mataron (Morpheas and Kaiadas) try to steal the band’s reputation by stealing 3 of the band’s songs without permission of Lord Alatoth by using them in their first cd and by only changing one letter so that all the people who knew Nar Mataron thought that Naer and Nar are the same thing.

In the beggining of 1999 Lord Alatoth with the help of Priest Necros recorded 2 new songs for promotional reasons and the band signed to In Vision Musik for the release of a split cd along with Vorphalack and for the next full release of Nar Mataron in the beggining of 2000.

The side of Nar Mataron in the split cd will contains 4 songs that had been inspired from the ancient Hellenic tradition and mythology.

NAR MATARON ARE A BLACK METAL BAND FOR TRIBUTE TO ANCIENT HELLAS. WE ARE NOT A POLITICAL BAND WE ARE NOT AN NSBM BAND AND DO NOT CONFUSE US WITH NAER MATARON.

https://www.discogs.com/artist/2523627-Nar-Mataron

Ragnard Rock Fest : un festival viking né du chaos

La première édition s’est achevée dimanche à Simandre-sur-Suran après trois jours de concerts de rock metal, de combats guerriers… et de galères. Il fallait oser. Ils l’ont fait malgré des erreurs de jeunesse. Public, ambiance, les tops et les flops.

 

Fréquentation : 10 000 entrées
Difficile d’évaluer l’affluence sur un site aussi étendu. En gros, la fréquentation au Ragnard Rock Fest s’est tenue entre 2000 et 2500 entrées/jour pour le festival stricto sensu. Rajoutons entre 500 et 1000 visiteurs/jour uniquement sur le village viking, plus le quota d’invitations, et l’on tutoie la barre des 10 000 entrées en trois jours. Un chiffre très correct pour une première édition, au-delà du minimum de 2500 personnes/jour fixé par les organisateurs de l’association La Compagnie d’Edoras.

Météo : queue d’orage et canicule
Les dieux nordiques ont épargné le festival viking. Samedi après-midi, l’Ain était placé en vigilance orange. De lourds nuages planaient sur le Revermont, et avec eux, la menace d’une évacuation du site ! Grâce à Thor et Odin sans doute, l’orage s’est détourné au dernier moment. Les festivaliers n’en ont vu que la queue sous la forme de deux averses matinales sans conséquences.

Atmosphère : clean
Le Ragnard Rock Fest casse le cliché rance de ces « festivals de sauvages qui défoncent tout tant ils sont eux-mêmes défoncés ». En dehors des combats de vikings au village, et de l’échauffourée avant le concert de Nokturnal Mortum (lire par ailleurs), l’atmosphère est restée bon enfant, tranquille. Très clean finalement, contrairement à ce que laissent imaginer des looks qui feraient passer Sébastien Chabal pour un clone de Michel Blanc.

Concerts : du métal énorme
Là non plus, le Ragnard n’a pas fait rire. Arkona, Wardruna le vendredi, Negura Bunget, Primordial le samedi, Nokturnal Mortum, Enslaved le dimanche… Le festival a réuni des épées du rock métal international parmi une trentaine de groupes triés sur le bouclier. Tout cela dans une diversité musicale louable. Concerts en rapport, énormes pour la plupart.

Animations : déception
En comparaison, le village reconstitué a semblé un peu perdu dans la grande plaine du Suran. Plombé par une canicule à ne pas mettre un viking dehors, surtout sous une armure. Les combats un rien lassants s’en sont ressentis. Quant aux animations promises, jeux d’époque, banquets et autres surprises, on les cherche encore. Ceci dit, les stands de merchandising et d’artisanat (cornes, cuir, fringues, bijoux, joujoux…) ont plutôt bien fonctionné. La preuve : le samedi, il n’y avait déjà plus une goutte d’hydromel disponible à la vente !

Organisation : à revoir
Le générateur qui pète, la programmation chamboulée, les animations annulées, l’accueil et l’intendance débordés, la restauration indigente… Le Ragnard Rock Fest a laissé comme une impression de drakkar ivre.
A la décharge de l’organisation, rappelons que le déménagement tardif du stade de rugby de Simandre-sur-Suran (les riverains et les élus craignent les Vikings) ne l’a pas aidée. Elle a dû accomplir un travail titanesque pour viabiliser le site privé et l’agencer. Il lui aurait fallu plus de bras, de méthode et d’expérience pour transformer un grand pré en domaine des dieux païens.

Rendez-vous en 2016 !
Les organisateurs ont vu grand, trop sans doute pour une première. Peut-on leur reprocher ? «Si on ne prend pas de risques quand on est Viking, à quoi bon ?! » sourit le chef du clan Franco Gianelli. Ils ont osé. Malgré les erreurs de jeunesse, ils ont eu le mérite de créer l’événement. A eux de le pérenniser. La Compagnie d’Edoras annonce une deuxième édition du Ragnard Rock Fest en 2016. Les têtes d’affiche devraient être connues en septembre.  

 

Marc Da

http://www.leprogres.fr/ain/2015/07/20/ragnard-rock-fest-un-festival-viking-ne-du-chaos

Georgios Germenis affilié NSBM Der Stürmer – album The Blood Calls for W.A.R.

Germenis est crédité membre du groupe der sturmer, dont les autres participants sont des militants revendiqués & assumés d’Aube Dorée, les disques cultes de Der Sturmer sont des objets de collection parfois au-delà de la mouvance nsbm, et sont réédités régulièrement dans plusieurs pays, le groupe a réussit a donner quelques concerts à l’étranger en collaborant avec les activistes NS / nsbm des réseaux souvent proches de blood & honor ou des hammerskins, white power, ou complaisants.

Der Sturmer fait référence au journal antisémite en allemagne nazie,

W.A.R. est l’acronyme White Aryan Race, slogan suprématiste blanc

(https://www.discogs.com/artist/725301-Kaiadas)

 

der sturmer

der sturmer aube doréeder sturmer pogrom

le livre « as woves among the sheep » a un chapitre entier de 38 pages sur le fanatisme, la violence, les activistes musicaux de aube dorée, der sturmer, naer mataron, georges germinis, les liens internationaux, les collaborations avec d’autres activistes, …
https://books.google.fr/books?id=My_WCQAAQBAJ&pg=PT209&lpg=PT209&dq=aube+dor%C3%A9e+naer+mataron&source=bl&ots=Y_NTVRARBp&sig=yLLW_8D9E4OabGiitXVnkHGDOrg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwigz63YwN_NAhWMQBQKHRsaC5k4ChDoAQgbMAA#v=onepage&q=aube%20dor%C3%A9e%20naer%20mataron&f=false