Les autorités hongroises ont interdit la marche néonazie prévue ce matin [10 février] à Budapest à l’occasion de la “Journée d’honneur” [Day of Honour], mais les organisateurs souhaitent toujours organiser la manifestation dans les bois environnants.
“N’abandonnons pas, cette ville est à nous”, a déclaré au site Kuruc.info le leader de la formation d’extrême droite “Legio Hungaria” qui organise la célébration, Bela Incze, en décrivant l’itinéraire alternatif choisi pour éviter un affrontement avec la police, présente avec des forces importantes dans le centre de la capitale hongroise.
Ilaria Salis: il y a un an, l’arrestation lors du défilé
Comme on le sait, c’est lors de la réunion de l’année dernière que Ilaria Salis elle s’était rendue à Budapest où elle avait ensuite été arrêtée et est depuis détenue pour avoir participé à l’agression physique de deux extrémistes de droite.
La manifestation, qui attire chaque année des néo-nazis de nombreux pays européens, se déroulera toujours avec des participants en uniformes militaires et drapeaux néonazis, rapporte le site. Le “Jour d’honneur” célèbre la tentative de sortie du château de Buda en 1945 par les troupes nazies et fascistes hongroises, au cours de laquelle environ 20 000 combattants sont morts.
Une autre organisation néonazie, “Blood and Honor Hungaria”, a organisé un concert sur un terrain privé à Budapest, également interdit par la police.
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Les manifestants antiracistes ont défilé à Budapest, en Hongrie, samedi en réponse à un rassemblement RAC précédemment interdit pour commémorer le « Day of Honour ». Des activistes ont voyagé de toute l’Europe pour prendre part au milieu des tensions diplomatiques entre Budapest et Rome, car un activiste italien antifasciste reste emprisonné en Hongrie.
Les célébrations de la «Journée d’honneur» ont lieu chaque année à Budapest pour se souvenir d’une tentative de rupture ratée de 28 hommes, d’Allemagne et de Hongrie en 1945, lorsque l’Armée rouge soviétique a siégé la ville. Les militants de droite se réunissent pour commémorer l’événement historique. L’événement a d’abord été interdit par la police cette année, mais cette décision a été annulée par un juge, ce qui a permis aux manifestations d’aller de l’avant. Le Centre européen pour les droits des Roms a rapporté que des groupes d’extrême droite allemands, bulgares et tchèques ont assisté à l’événement de cette année ainsi que des membres du groupe d’extrême droite Blood and Honour. Les manifestants ont dû rester derrière les barrières dans le parc de Virosmajor pendant l’événement.
En réponse à cette manifestation, des militants antifascistes ont organisé une marche de l’opposition à Budapest. Les manifestants « se sont emparés de manifester bruyamment », avec des antifascistes « sonnent des sirènes, des batteurs et des sifflements soufflant », a rapporté le Centre européen pour les droits des Roms. De nombreux Roms assistaient également à la marche de l’opposition. La police est très présente dans toute la ville pour empêcher les affrontements entre les deux groupes politiques.
Ces manifestations ont eu lieu un an après l’arrestation et l’emprisonnement en Hongrie d’une militante antifasciste italienne, Ilaria Salis, à la suite des événements du «Journée d’honneur» en 2023. Salis aurait commis une agression alors qu’elle protestait contre l’opposition à l’événement et qu’elle était depuis détenue dans une prison en Hongrie. Elle a comparu devant le tribunal enchaînée et menottée et pourrait avoir du mal jusqu’à 11 ans s’il était reconnu coupable. Toutefois, des critiques ont été formulées au sujet des conditions dans lesquelles Salis est détenu, car les médias ont signalé la présence de rats et d’insectes ainsi que la mauvaise hygiène. Le Parlement européen a discuté des rapports et devrait enquêter sur la situation des prisonniers en Hongrie, en particulier dans le cas de Salis.
https://www.jurist.org/news/2024/02/anti-fascist-protestors-march-in-budapest-against-right-wing-day-of-honour-event-amid-diplomatic-tension-between-italy-and-hungary/
Antifascists gather in Hungary to oppose annual far-right event – The Mainichi https://t.co/wGleuNo0cZ
— @Searchlightmagazine (@Searchlight_mag) February 12, 2024
Édition 2023
