Call of Terror ET Hot Shower :
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de Lyon à Milan, une internationale de la musique nazie se réunit
- Thread Twitter
- Video React et lecture commentée par un streamer actu live qui découvre la problématique NSBM
- Wikipedia : Call of Terror
- Lyon Capitale : Un concert de black metal nazi prévu près de Lyon ce samedi
- Rue89Lyon : Un festival de black metal néonazi prévu près de Lyon
- Le progrès de l’Ain : Le département possible point de chute d’un concert de rock de la mouvance néonazi
- Libération : «Call of Terror» : un nouveau festival néonazi organisé en France
International media :
- infolibre.es : un festival de música filonazi se promociona en Europa sin que nadie haga nada
- L’Huff Post.it : Nazirock. L’estrema destra si dà appuntamento in Italia per un happening segreto
- L’Huff Post.it : Nazirock, il governo non si muove per fermare l’happening nazista
- Vice News : Neo-Nazi Music Shows Return To Europe
Rapports d’études Counter Extremism Project :
- Violent Right-Wing Extremism and Terrorism – Transnational Connectivity, Defi-
nitions, Incidents, Structures and Countermeasures - Transnational linkages between violent right-wing extremism, terrorism and organized crime
- Financial Strategies of Right-Wing Extremist Organizations and Actors in the United Kingdom and Germany
Le maire a déposé plainte. https://t.co/hwrEFCMOii
— Le Dauphiné Libéré (@ledauphine) February 24, 2024
Un sixième préfet, celui de la Drôme, a pris un arrêté anti Call of Terror. Les organisateurs, eux, annoncent une ouverture des portes à 18h30 avec running-order, signifiant que le festival NSBM aura probablement lieu malgré… six interdictions préfectorales. pic.twitter.com/kcT7Zq8KNb
— Donatien Huet (@dodonatien) February 24, 2024
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la préfecture du Rhône a pris un arrêté d’interdiction pour empêcher le concert de se tenir sur son territoire.
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Difficile de savoir si les services de l’État pourront le faire respecter.
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Il faudrait pour ça qu’ils connaissent le lieu précis où le concert est organisé.
C’est la cinquième fois en l’espace d’un an que des arrêtés préfectoraux sont pris pour des événements NSBM ou RAC en France. Parmi les concerts interdits, deux n’avaient en conséquence pas eu lieu : le festival Night for the Blood à Remomeix (Vosges) en février 2023…
— Donatien Huet (@dodonatien) February 21, 2024
… et le festival Rock anti wokisme à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) en novembre. À voir donc ce qu’il va advenir samedi du Call of Terror, dont les quatre premières éditions, de 2017 à 2020, n’avaient jamais fait l’objet de telles interdictions.
— Donatien Huet (@dodonatien) February 21, 2024
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Interdiction administrative
Cinq préfectures de Rhône-Alpes – Rhône, Ain, Isère, Savoie et Haute-Savoie – interdisent le festival de black metal national-socialiste Call of Terror, censé se tenir samedi 24 février dans un lieu indéterminé entre Lyon et Genève. @Mediapart https://t.co/2cMhw6Mj0H
— Donatien Huet (@dodonatien) February 21, 2024
https://www.mediapart.fr/journal/international/310124/race-aryenne-reveille-toi-de-lyon-milan-une-internationale-de-la-musique-nazie-se-reunit
- « Race aryenne, réveille-toi ! » : de Lyon à Milan, une internationale de la musique nazie se réunit
Après quatre années d’interruption, le Call of Terror et le Hot Shower, deux des principaux festivals de black metal national-socialiste, font leur retour en Rhône-Alpes et en Lombardie les 24 février et 16 mars. Sans être, à ce stade, empêchés par les autorités des deux pays.
Mise en garde
Cet article fait notamment état d’appels au meurtre, de propos antisémites, racistes, xénophobes et glorifiant l’Holocauste, de récits d’assassinat sataniste et de profanation de sépulture. Sa lecture peut être difficile et choquante.
D’ordinaire, les événements néonazis clandestins ne font l’objet que d’une publicité discrète. Afin d’éviter toute interdiction préalable, leurs promoteurs distillent les informations au compte-gouttes dans des cercles restreints d’initiés. Cette fois, le festival de black metal national-socialiste (NSBM) Call of Terror, dont la cinquième édition est censée se tenir le 24 février dans un lieu indéterminé en Rhône-Alpes, ne cherche pas spécialement à se camoufler et a sorti l’artillerie lourde sur les réseaux sociaux, avec un compte Instagram et un canal Telegram ouverts au public. Lire la suite
Diffusé le 5 décembre 2023 et également repéré par Libération, le flyer aux teintes criardes joue sur les codes des affiches traditionnelles de metal, allant jusqu’à emprunter le slogan « See you in hell » (« Rendez-vous en enfer ») au Hellfest, le plus important rassemblement de musiques extrêmes en France. Y figurent deux casques spartiates, un symbole belliqueux répandu dans l’extrême droite violente, utilisé par les groupuscules Division nationaliste révolutionnaire puis Honneur & Nation ou le club de boxe identitaire L’Agogé, à Lyon. Le choix du 24 février ne doit rien au hasard : c’est la date anniversaire de la fondation du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), à Munich, en 1920.
La tête d’affiche, Graveland, est un groupe phare de la scène NSBM. Originaire de Wrocław en Pologne, active depuis le début des années 1990, la formation multiplie dans ses morceaux épiques les références à la mythologie germanique, se réclamant du culte de Wotan – qui est à la fois la version en vieux haut allemand du dieu suprême Odin et l’acronyme du slogan américain « Will of the aryan nation » (« Volonté de la nation aryenne »).
Admirateur revendiqué d’Adolf Hitler, qui a accompli selon lui « le véritable destin caché dans le sang des personnes blanches », son leader Robert Fudali, 54 ans, est connu de longue date pour ses appels au meurtre et ses saillies antisémites, suprémacistes et xénophobes.
« Race aryenne, réveille-toi ! La nouvelle ère du paganisme et des ténèbres arrive. Graveland vous montrera le chemin. Recommencez l’holocauste, tuez les juifs et les chrétiens. […] Nous avons choisi la voie de la guerre, parce que nous devons faire la guerre aux races sous-humaines de Turquie, d’Afrique et de Roumanie. Détruisez les nègres et autres sous-hommes, qui sabotent nos traditions et notre culture. L’Europe doit être nettoyée de cette putain de merde ! », proclamait-il en 1996 dans la revue musicale Pit Magazine.
« Nos traditions et coutumes indigènes sont remplacées par le folklore africain. Les Blancs sont bombardés d’une pop culture moderne et vide de sens qui plonge notre civilisation dans la décadence et la superficialité spirituelle. Le puissant lobby pro-juif est responsable de cette situation parce que les juifs ayant peur d’un nouvel Holocauste, ils soutiennent toutes les activités anti-extrême droite », assénait-il encore au mensuel américain Decibel Magazine en 2006.
Récemment, Robert Fudali saluait sur son compte Facebook le « courage » du rappeur américain Kanye West de poser avec un tee-shirt à l’effigie de Burzum, un célèbre groupe de NSBM norvégien : « Il [West] risque d’attirer sur lui la colère de toute l’industrie musicale, qui est complément contrôlée par un “certain groupe”. »
Graveland, qui collabore avec le label Drakkar Productions établi à Millau (Aveyron), s’était entre autres produit au Ragnard Rock Festival, à Simandre-sur-Suran (Ain), en juillet 2016. Au cours du concert, des saluts nazis et des tee-shirts à la gloire du Troisième Reich avaient été observés dans l’assistance, à la suite de quoi la justice avait été saisie.
Au Call of Terror 2024, Graveland partagera l’affiche avec un autre groupe polonais, Kataxu, membre comme lui du Pagan Front (« Front païen »). Ce mouvement, qui fédère une trentaine de formations de NSBM européennes et slaves, expliquait ainsi sa stratégie métapolitique dans le magazine allemand A-Blaze, en 2008 : « Nous comprenons notre musique comme un moyen adapté de transmettre un message qui peut aller au-delà du simple plaisir esthétique. L’auditeur devrait être encouragé à penser. […] Et c’est pour cela que nous cherchons à motiver nos compagnons et nos fans à aller sur la voie de l’activisme politique. »
Un manifeste, publié sur son site en 2007, dressait la liste des douze « commandements » du Pagan Front. Parmi ceux-ci : « Fiers nationaux-socialistes », « Contre toute influence judéo-chrétienne », « Tolérance zéro pour les ennemis de notre race » ou « Rassemblement sous la bannière du svastika ».
Le Call of Terror programme également les Italiens de SPQR. Le groupe tire son blase de la devise de l’Empire romain (« Senatus populusque Romanus », soit « Le Sénat et le peuple romain »), emblème récupéré a posteriori par le régime fasciste de Benito Mussolini, qui souhaitait ressusciter l’histoire culturelle de la Rome antique.
En septembre 2022, les musiciens de SPQR sont montés sur la scène de la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le parti néofasciste CasaPound Italia à Grosseto (Toscane), où le mari de la vice-présidente de Reconquête Marion Maréchal, l’eurodéputé Vincenzo Sofo, avait été convié. En ce début d’année, le quatuor romain a diffusé le clip de sa nouvelle chanson « Il mio nome è vendetta » (« Mon nom est vengeance »), à la gloire de la brigade Azov, cette unité militaire ukrainienne connue pour ses affiliations néonazies et ultranationalistes.
Le quatrième et dernier groupe à l’affiche, Leibwächter, n’a pas d’existence documentée mais pourrait constituer un alias de la formation de NSBM lyonnaise Leibstandarte – du nom de la 1re division Schutzstaffel (SS) chargée de la garde personnelle de Hitler.
Contactés par Mediapart, les organisateurs du Call of Terror n’ont pas donné suite. Selon nos informations, la soirée du 24 février se déroulera entre Lyon et Genève, et le tarif des préventes est fixé à 28 euros (35 euros sur place). Plusieurs centaines de spectateurs et spectatrices débarqué·es de plusieurs pays d’Europe sont attendu·es.
Sollicitées, les préfectures du Rhône, de l’Ain, de l’Isère, de Savoie et de Haute-Savoie, cinq départements où est susceptible de se dérouler l’événement, n’ont pas réagi. Dans un autre registre, la préfète de l’Ain a pris, le 25 janvier, un arrêté portant interdiction d’une représentation – prévue le lendemain – de l’humoriste Dieudonné, en raison de ses condamnations pour antisémitisme.
En février 2023, après les révélations de Mediapart, six préfets et préfètes de la région Grand Est avaient interdit, sur instruction du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, le festival NSBM Night for the Blood. L’organisateur et le lieu du concert, la salle polyvalente de Remomeix (Vosges), avaient été identifiés par les autorités, et le concert finalement annulé à la dernière minute.
Pour organiser leurs événements, les promoteurs néonazis usent souvent du même stratagème : louer la salle des fêtes d’une petite commune sous un faux motif. En 2020, ultime édition en date du Call of Terror, c’est l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud (Ain, 1 649 habitant·es) qui en avait fait les frais.
« Ils avaient l’air sympas, avec un look un peu rocker et des boucles d’oreilles, pas le style skinheads, avait raconté l’employée de mairie chargée de la location de l’équipement. Ils m’ont assuré que c’était juste une soirée privée avec de la musique. Ils ont visité la salle et ont payé. Ils m’ont dit qu’il y aurait seulement une centaine d’invités. »
En 2018, le Call of Terror s’était installé à Longes (Rhône, 964 habitant·es) puis, en 2019, à Trêves (Rhône, 735 habitant·es). Alors que les prises de vue sont généralement proscrites dans ces événements, deux clichés issus de cette édition 2019, que Mediapart s’est procurés, montrent des participants effectuer des saluts nazis pendant les concerts des groupes Absurd (Allemagne) et Goatmoon (Finlande).
Profanation de sépulture, assassinat de curé et provocation à la haine raciale
Trois semaines après le Call of Terror, le 16 mars, un autre rendez-vous majeur du genre NSBM se tiendra de l’autre côté des Alpes : la neuvième édition du Hot Shower Fest, dont le nom (« douche chaude ») se réfère aux chambres à gaz des camps d’extermination nazis, organisée dans la région de Milan, au nord de l’Italie. Avec, à l’affiche, des groupes américano-vietnamien (Vothana), brésilien (Walsung), autrichien (Knochenhorde) et français (Seigneur Voland).
Native de Toulon (Var), cette dernière formation propage un black metal ouvertement antisémite, avec des textes aussi explicites que « Des juifs et autres germes de pourriture », « Quand les svastikas étoilaient le ciel », « Sur les ruines et les cendres de Sion » ou « Les douze tribus [d’Israël – ndlr] exterminées par le dernier bastion blanc du IIIe Reich allemand ».
Le leader de Seigneur Voland (nom donné au diable dans le nord de la France au Moyen Âge), Anthony Mignoni, a été condamné en octobre 1997 à quatre ans de prison pour avoir exhumé et profané la sépulture d’Yvonne Foin, une septuagénaire enterrée vingt ans plus tôt, dans un cimetière toulonnais. Adepte à la fois de Satan et d’Hitler, il a justifié son geste par un rejet de l’humanité.
En avril 2001, le même Anthony Mignoni a été appelé à la barre des témoins de la cour d’assises de Colmar parce que considéré comme le gourou de David Oberdorf, un jeune homme condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat, en décembre 1996, du curé de Kingersheim (Haut-Rhin). « David a fait ça parce qu’il a voulu faire mieux que moi dans l’horreur. C’est pour ça qu’il a signé son crime de 33 coups de couteau et d’une étoile gravée dans la main du curé », a déclaré le chanteur au tribunal.
Dans un entretien accordé à l’été 2023 à L’Alsace, qui retrace ce procès, l’avocat de la partie civile, Thierry Moser, évoque « un assassin sous influence et un auteur moral qui a échappé à la justice ».
En février 2004, Anthony Mignoni mais aussi Laurent Franchet, guitariste de Seigneur Voland, ont été condamnés pour provocation à la haine raciale et menaces de mort à l’égard de la journaliste Anne Sinclair, de l’ancienne ministre Simone Veil et de Patrick Gaubert, alors président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).
Étaient visés des écrits imprimés dans le fanzine Wotan, bulletin mensuel de rééducation, édité par le groupuscule Charlemagne Hammer Skins.
Reformé en 2019 après quinze ans de séparation, Seigneur Voland s’est depuis produit en Finlande, en Belgique, en Allemagne, en Ukraine, au Japon, au Royaume-Uni, au Portugal, et, en septembre 2023, lors d’un événement clandestin dans le nord-est de la France, en compagnie de Graveland et Kataxu (les deux têtes d’affiche polonaises du Call of Terror), selon les informations de Mediapart.
https://twitter.com/seb_bourdon/status/1206531485513195522
L’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus
Contactés par mail, les organisateurs du Hot Shower Fest ont esquivé en demandant à être rappelés sur le numéro de téléphone fixe d’une pizzeria située à Naples (voir en Boîte noire). Sollicitée, la préfecture de la région de Milan n’a pas donné suite.
Selon le site Antifascist Europe, piloté par la fondation berlinoise Rosa-Luxemburg, l’accueil, la logistique et la sécurité du festival sont coordonnés par la branche italienne des Hammerskins, un gang criminel néonazi dédié à la « défense de la race blanche », aux ramifications internationales et à la hiérarchie stricte. Le média d’investigation allemand Exif a relevé que des Hammerskins français et suisses ont aussi assuré la sécurité de la première édition du Call of Terror en 2017. Le festival rhône-alpin peut en outre s’appuyer sur des groupuscules d’extrême droite particulièrement implantés à l’échelle locale.
Derrière les deux événements français et italien plane l’ombre du néonazi allemand Hendrik Möbus, figure tutélaire de la scène NSBM. À la tête de son label Darker Than Black Records, l’influent musicien a édité les disques de plusieurs groupes présents à l’affiche et a lui-même joué, avec son projet Absurd, au Hot Shower Fest 2018 et au Call of Terror 2019. Selon Thorsten Heindrichs, musicologue à l’université de Mayence (Allemagne), le militant de 48 ans serait même « le fournisseur de billets » pour le festival transalpin.
Condamné en 1993 pour le meurtre d’un camarade de classe à Sondershausen en Thuringe, Hendrik Möbus est libéré de prison en 1998.
De nouveau condamné pour ses activités néonazies en 1999, il s’enfuit aux États-Unis pour échapper à une nouvelle incarcération et travaille pour William Luther Pierce III, chef de l’Alliance nationale, une organisation suprémaciste basée en Virginie-Occidentale. Extradé en 2001 en Allemagne, il est emprisonné jusqu’en 2007 et fait depuis l’objet de plusieurs procédures judiciaires.
Le reportage documentaire sur la nébuleuse des rassemblements néonazis C18, Blood and Honour, Kampf des Niebelung, Arische Bruderschaft, Schild & Schwert (SS) & Co. – , … diffusé en 2018 par la télévision allemande propose évidement un chapitre sur le réseautage inter-nazi-onal de la NSBM du promoteur et meurtrier néonazi Hendrik Möbus. 10:38 Tomasz Szkatulski Pride France @ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière polonaise. 22:15 Hendrik Möbus, meurtre, cavale aux USA, … @ RAC de Ostritz, en Allemagne à la frontière Polonaise @ Hot Shower, en co-production avec Hammerskins à Milan dans le Nord de l’Italie à proximité de la France et La suisse : Graveland, Sacrificia Mortuorum amputé de sa croix celtique, … une accumulation turbonazi affichée. 24:35 - Asgardsrei de AZOV à Kiev en Ukraine, le plu gros rassemblement NSBM nommé d’un tire de Absurd l’orchestre nsbm autours de Hendrik Möbus. Olena Semenyaka et Aleksey Levkin de M8l8t.H, Wotanjugend et Militant Zone.25:41 - Olena Semenyaka et Hendrik Möbus en Allemagne @ DerIIIweg
Surveillé de près par les services de renseignement de son pays, Hendrik Möbus mise donc sur l’étranger pour faire fructifier son entreprise extrémiste. Le chercheur Thorsten Heindrichs observe que « Möbus est bien mieux connecté au niveau international que la majorité des néonazis allemands ». Autre indice qui tend à corroborer cette analyse : l’artiste était impliqué dans l’organisation du festival NSBM ukrainien Asgardsrei qui, de 2015 à 2019, a attiré chaque année jusqu’à 1 500 participant·es venu·es du monde entier à Kyiv.
Dans le cadre du colloque paneuropéen « Pact of steel » (« Pacte de fer », du nom de l’alliance militaire germano-italienne scellée en 1939), organisé en marge de l’édition 2018 de l’événement, Hendrik Möbus avait donné une conférence sur le baron Roman von Ungern-Sternberg, général anticommuniste de la guerre civile russe. À ses côtés : la co-cheffe d’orchestre d’Asgardsrei, Olena Semenyaka, que le spécialiste français de l’extrême droite ukrainienne Adrien Nonjon qualifie de « première dame » du nationalisme ukrainien puisqu’elle est « la figure de proue féminine du mouvement Azov ».
En introduction du colloque, la philosophe de formation, qui dirige par ailleurs le club métapolitique Plomin, assumait parfaitement le fait d’associer dans un même endroit concerts de metal et tables rondes militantes. « [Asgardsrei] n’a jamais été un événement purement musical, tout comme le genre même de black metal qui, dans sa forme originelle, dépasse la seule musique. »
Marc "Hassin" a aussi donné une interview à Helena Semenyaka, "secrétaire internationale" du "Corps National", à la "Maison Cosaque" (козацькйи дім), autre lieu affilié au bataillon Azov à Kiev. A cette occasion, il portait d’ailleurs un t-shirt du GUD Paris. pic.twitter.com/8mEPpxtjBL
— Sébastien Bourdon (@seb_bourdon) May 2, 2020
À l’occasion de son audition, en janvier 2023, devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg, Nicholas Potter, chercheur à la Fondation Amadeu-Antonio, une ONG allemande en pointe dans la lutte contre le racisme et l’extrémisme de droite, mettait en évidence le fait que « les festivals de rock et les tournois d’arts martiaux mixtes servent d’espaces de radicalisation, de recrutement et de collecte de fonds ».
Europol, l’agence européenne de police criminelle, n’en pense pas moins, jugeant ce genre de manifestation crucial pour la sphère néonazie. « Outre leur activisme en ligne, [ses militants] accordent une grande valeur aux réunions physiques et aux activités de groupe », notait-elle dans un rapport sur l’état de la menace terroriste publié en octobre.
Si vous avez des informations sur les extrêmes droites à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse extremedroite@mediapart.fr.
https://twitter.com/Mediapart/status/1752728780295094404
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27.01.2024 «Call of Terror» : un nouveau festival néonazi organisé en France
Quatre groupes de hard rock nazi sont à l’affiche de cet événement qui pourrait se tenir fin février en région lyonnaise. Joint par «Libération», le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions.
L’affiche de l’événement fixe le rendez-vous au 24 février, date d’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler
Après quatre années de sommeil, le «Call of Terror» («appel de la terreur») est de retour. En 2020, la dernière édition en date de ce festival nazi avait rassemblé quelques centaines de mélomanes, venus tendre le bras sur des sérénades beuglardes gloriant la haine. Libération s’est procuré l’affiche de ce nouveau rendez-vous, le cinquième du genre : elle annonce la présence de quatre groupes de NSBM (pour «National-socialist Black Metal», du hard rock nazi) et fixe le rendez-vous au 24 février. La date n’a pas été choisie au hasard par ces nostalgiques du IIIe Reich : elle correspond à l’anniversaire de la création, en 1920, du NSDAP, le parti national-socialiste d’Adolf Hitler. Si le lieu de cette soirée est soigneusement tenu secret, elle devrait, selon nos informations, se tenir en région Auvergne-Rhône-Alpes, quelque part entre Lyon et la frontière Suisse. Joint par Libé, le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure à ce stade d’apporter plus de précisions sur l’événement, qui devrait mobiliser les forces de l’ordre locales.
Sur l’affiche du Call of Terror 2024, des casques de légionnaires romains stylisés et une phrase : «See you in hell» («rendez-vous en enfer»). Parmi les groupes annoncés, la formation polonaise de black metal Graveland, connue et populaire au sein de cette sphère musicale, mais pointée pour ses accointances nazies. Notamment au vu de textes publiés sur son blog, selon lesquels «nous avons tous besoin de ségrégation raciale pour préserver notre propre culture et notre spiritualité» ou encore «la confrontation entre la civilisation occidentale blanche et la civilisation des immigrés de couleur est imminente». Le groupe y tenait également des propos ouvertement antisémites et homophobes. Graveland s’était déjà produit en France en 2016 lors d’un festival de «metal viking». Lors de son passage sur scène, de nombreux saluts nazis avaient été constatés dans la foule.
«Call of Terror» : un nouveau festival néonazi organisé en France
Quatre groupes de hard rock nazi sont à l’affiche de cet événement qui pourrait se tenir fin février en région lyonnaise
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— Libération (@libe) January 27, 2024
[…] on retrouve Graveland. […] Le groupe était présent en 2016 dans la région lyonnaise, à l’affiche du festival Ragnard Rock, à Simandre-sur-Suran, dans l’Ain. Un lecteur de Rue89Lyon, présent au festival, témoignait des saluts nazis aperçus durant leur passage sur scène : « les cas de mains levées durant sont bien réels, j’en ai compté plus d’une trentaine. Ce n’était pas un cas isolé, c’était plusieurs rangées de festivaliers ». […]
Le 24 février, Graveland retrouvera ses camarades polonais de Kataxu […] Les deux groupes sont membres du Pagan Front […] Les programmateurs du « Call of Terror » sont allés chercher dans divers pays d’Europe.
On retrouve également un groupe italien, SPQR. Leur nom vient de la devise romaine « Senatus populusque Romanus », qui signie « Le Sénat et le peuple romain ». Loin d’être une référence à la démocratie antique, le sigle est plutôt emprunté au régime fasciste de Benito Mussolini, qui en avait fait un de ses slogans. Selon Mediapart, le groupe était présent en septembre 2022 à la Direzione Rivoluzione, la fête annuelle organisée par le mouvement nationaliste et néofasciste italien Casapound.
Dernier sur l’affiche, figure le groupe Leibwächter (garde du corps en français), dont on ne sait pas grand chose. Il pourrait s’agir d’un nom d’emprunt pour le groupe de NSBM de Lyon, Leibstandarte. Contactés, les organisateurs du Call of terror n’ont pas répondu à nos sollicitations.
Selon Adrien Nonjon, doctorant à l’Institut national des langues et civilisations
orientales (Inalco), spécialisé dans les nationalismes et mouvements d’extrême droite est-européens, ce type de festival n’est pas seulement un moment musical, mais aussi politique : « Les concerts de NSBM, avec leurs textes et leur esthétique, sont un moyen de promouvoir une vision du monde et de rassembler une communauté. Ils s’adressent à un public déjà idéologisé. L’invitation de groupes étrangers peut permettre de faire se rencontrer des militants d’extrême droite de plusieurs pays. » Dans son livre sur le bataillon Azov – bataillon nationaliste ukrainien, où l’on peut retrouver des militants néonazis – il raconte avoir rencontré le programmateur du Call of terror dans une base militaire à Kyiv, en recherche de groupes ukrainiens à mettre à l’afche d’une prochaine édition.
Un festival néonazi qui s’appuie sur un réseau régional et
lyonnais
« Après la chute de l’URSS, il y a eu une radicalisation anti-communiste en Europe de l’Est. Cela coïncide avec l’émergence du NSBM, dont Graveland est l’un des premiers groupes. Le NSBM s’est ensuite déporté vers l’Ukraine, puis la Russie. La France a réussi à se greffer à cette mouvance et en est devenu un des principaux pôles, notamment grâce aux groupes Peste Noire ou Baise ma hache », analyse Adrien Nonjon.
Les organisateurs du Call of terror peuvent en effet s’appuyer sur une scène rhône-alpine de NSBM plutôt dynamique.
Le groupe savoyard Baise ma hache était à l’affiche des éditions de 2017 et 2019. Cette fois, s’ils ne se produiront pas sur scène, ils seront tout de même présents. Le groupe a annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il tiendrait un stand sur le site du festival. Outre leur logo qui utilise les symboles des jeunesses hitlériennes (la hache et l’os), Baise Ma Hache reprend intégralement un poème de Robert Brasillach, écrivain collaborationniste et antisémite fusillé en 1945, dans une de ses chansons. Le groupe a également rendu hommage à Dominique Venner, un idéologue d’extrême droite, dans un post Facebook aujourd’hui passé en privé. Le lendemain du concert de 2017, une rencontre avec le groupe avait eu lieu dans le local du groupuscule d’extrême droite Gud (devenu Bastion social puis Lyon Populaire) à Lyon.
Concernant la cinquième édition du Call of Terror, la préfecture du Rhône a indiqué qu’elle prendrait un arrêté d’interdiction dans les prochains jours.
Contactées, les préfectures de l’Ain, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Isère n’ont pas répondu à nos sollicitations.
En novembre 2023, un concert de RAC (rock anti-communiste) et néonazi devait se tenir près de Lyon. Après avoir été annulé puis interdit par la préfecture du Rhône et de plusieurs départements, dont l’Isère, il s’était finalement tenu en taille réduite dans un restaurant loué sous un faux prétexte.
Nazirock, il governo non si muove per fermare l'happening nazista (di E. Giribaldi) https://t.co/KnWbgWOqWZ
— L'HuffPost (@HuffPostItalia) February 16, 2024
Nazirock. L'estrema destra si da appuntamento in Italia per un happening segreto https://t.co/LKmyzaIT2L
— L'HuffPost (@HuffPostItalia) February 14, 2024
In two reports published by @FightExtremism, experts detail the transnational connectivity of violent right-wing extremism and terrorism, which of course zoom into the concerts and festivals as networking hubs. Report 1 published November 2020: https://t.co/FxB9TmdiSS pic.twitter.com/ANQL1leeJv
— CEP (@FightExtremism) February 13, 2024
- European branch of @FightExtremism, a not-for-profit, international policy organization formed to combat the growing threat from extremist ideology.
and it's out ! @FightExtremism@CEP_Germany rep on #global #XRW #terrorism #violence for @GermanyDiplo. by #HansSchindler, @alexRitzmann, yrs truly with chapters by @macklin_gd @DrShaunMcDaid @jeanYvesCamus1@fisher_birch @Morgan_Finnsio@TKotonenhttps://t.co/RvxjpcrBfn pic.twitter.com/IkBVmEKtvv
— Kacper Rekawek (@KacperRekawek) November 20, 2020
More recently, CEP released a study by @alexRitzmann looking specifically at the right-wing extremist Active Club scene.
Visit https://t.co/R6wcrh4o6M to learn about what Active Clubs are and their concerning proliferation around the world…& the aforementioned music element. pic.twitter.com/EJo1tH2S3F— CEP (@FightExtremism) February 13, 2024
- Scénographie armée de Graveland : casque d’armure, lames d’épée et de poignard.
Graveland @ Eternal Hate fest. juillet 2023
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Vice News : Traduction
Deux grands concerts de musique néonazis auront lieu en France et en Italie au cours des prochaines semaines, dans les semaines à venir, que les experts de l’extrémisme alertent comme d’importants événements de mise en réseau et de collecte de fonds pour l’extrême droite européenne.
Le concert français, Call of Terror, doit se tenir dans un lieu inopiné dans le sud-est de la région de l’Auvergne-Rhône-Alpes le 24 février, tandis qu’un concert italien appelé Hot Shower se tiendra quelque part dans le nord de l’Italie trois semaines plus tard. Les événements marquent le retour des concerts, facturés par leurs organisateurs comme des festivals et tous deux des rencontres établies sur la scène musicale underground d’extrême droite en Europe, pour la première fois depuis qu’ils ont été interrompus par la pandémie de coronavirus.
LIRE: Le coronavirus a fermé la scène néonazie du festival de musique néo-nazie en Europe
Les concerts figureront quelques-uns des plus grands noms du genre musical explicitement néo-nazi connu sous le nom de « black metal national-socialiste » ou NSBM. L’idéologie raciste du genre est clairement diffusée sur une affiche diffusée sur les médias sociaux, qui comporte un rat de bande dessinée – Splinter des tortues ninjas – portant une étoile juive de David, avec un Klansman à capuche.
« S’il vous plaît, arrêtez de comparer les Juifs à la vermine – c’est insultant à la vermine », peut-on lire sous l’affiche sur la page Facebook du concert.
Thorsten Hindrichs, un musicologue de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, qui se spécialise dans les sous-cultures musicales d’extrême droite, a déclaré à VICE News que les concerts sont deux des événements majeurs de la comédie musicale néo-nazie en Europe.
« Les deux festivals sont d’une importance capitale pour la scène internationale NSBM, parce qu’ils ont déjà établi une certaine tradition, et parce que les line-ups comportent généralement des bandes nazies de « haut calibre », a-t-il déclaré.
Call of Terror, qui est proposé pour la cinquième fois, affiche le groupe polonais chevronné Graveland, décrit par Hindrichs comme « l’une des étoiles de la Scène internationale de la NSBM ».
Formé à Wroclaw en 1991, le groupe a fait interdire les albums en Allemagne, et apparaît sur une liste des groupes de « musique de haine ». Le fondateur du groupe, qui utilise le nom de scène « Rob Darken », a déclaré à un interviewer en 2006 que la plupart des gens qualifieraient sa politique de « convictions nationales-socialistes de droite ».
Parmi les autres actes de la formation Call of Terror, on peut citer le groupe italien SPQR – une phrase faisant référence à la République romaine – qui a promu son apparition au festival avec son dernier vidéo musical, qui présente des images de soldats ukrainiens au combat et est dédiée aux unités de combat d’extrême droite ukrainiennes, y compris la brigade Azov, le secteur droit et le corps des volontaires russes. Le groupe polonais de la NSBM Kataxu, qui, comme SPQR, était « très bien connu dans la scène », a déclaré Hindrichs.
La France était connue pour avoir l’une des scènes NSBM les plus fortes et les mieux en réseau en Europe, aux côtés de bastions plus forts plus à l’est comme la Pologne, l’Ukraine et la Russie, a-t-il ajouté.
L’événement Hot Shower dans le nord de l’Italie, qui se tient pour la neuvième fois depuis le concert inaugural en 2012, proposeVothana, un groupe de la NSBM américano-vietnam qui, selon Hindrichs, a rarement joué en live. La formation comprend également le groupe brésilien Walsung, dont le catalogue comprend la chanson « When Totenkopf Rises » (Der Sturmer) et la bande française de la NSBM, Seigneur Voland, qui a une chanson intitulée « Quand les Svastikas étoilaienrt le Ciel » (« When Swastikas Light Up the Sky »).
Alexander Ritzmann, conseiller principal au Counter Extremism Project, a déclaré que des événements comme les concerts ont servi de « centres de réseau central » pour les mouvements transnationaux d’extrême droite.
« Ils ont une fonction sociale – « s’amuser au fascisme » – et ils sont utilisés pour gagner de l’argent pour le mouvement grâce à la vente de billets, de marchandises et de restauration », a-t-il déclaré à VICE News.
Les figures clés de la clandestinité de l’extrême droite se réuniraient généralement autour de l’événement et examineraient des domaines de collaboration, y compris des actions potentiellement violentes. Ritzmann a déclaré qu’il n’y avait pas de « distinction claire entre la scène musicale d’extrême droite et l’extrémisme violent de droite ».
« Ils se rencontrent tous lors de ces événements, où la diffusion de propagande haineuse contre les minorités est au centre de l’action », a-t-il déclaré.
Ces événements musicaux sont un flux de revenus clé pour la scène underground néo-nazie traditionnelle, avec une grande partie de l’argent collecté reléguer dans l’activité d’extrême droite. Ces activités comprennent le financement de la publication de matériel politique, l’organisation de manifestations, couvrant les frais de justice pour les extrémistes qui tombent sous le coup de la loi.
« Beaucoup d’argent liquide changent de mains à ces événements », a déclaré Ritzmann.
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Hindrichs a déclaré qu’il pensait que les précédentes éditions des concerts avaient attiré quelques centaines de participants chacun, qui auraient tous été des adeptes du noyau dur de la scène extrémiste de la NSBM. « Vous ne vous retrouvez pas à un festival comme celui-ci par accident », a-t-il déclaré. “Quiconque s’y rend… est déjà “à bord”.»
Les organisateurs de Hot Shower ont répondu à une demande de commentaires de VICE News d’une manière apparemment facétieuse, en utilisant apparemment un code de suprémaciste blanc commun faisant référence aux initiales d’Adolf Hitler (« A » étant la première lettre de l’alphabet, « H » étant la huitième) en réponse à une question sur la participation attendue à l’événement. « Pour la dernière édition, nous venons de vendre 188 billets, ce sera une bonne chose d’avoir à nouveau le même numéro », peut-on lire dans la réponse. Une affiche pour le festival indique que la capacité est limitée à 300 personnes.
Les organisateurs ont également mis de côté une question sur l’idéologie haineuse qui sous-tend l’événement, répondant qu’ils ont été « vraiment surpris que le VICE soit si heureux d’écrire sur quelques personnes dans un petit concert ».
Les organisateurs de Call of Terror n’ont pas répondu à une demande d’observation de VICE News.
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Les organisateurs de ce genre de soirée choisissent en général les salles des fêtes de communes rurales, comme ce fut le cas, en 2020, pour l’Espace culturel de rencontre de Châtillon-la-Palud, situé à l’écart de la route.
- infolibre.es
“¡Raza aria, despierta!”: un festival de música filonazi se promociona en Europa sin que nadie haga nada https://t.co/ZM8S3oDuNs vuelven a celebrarse el Call of Terror y el Hot Shower.
Francia e Italia no han impedido su celebración a pesar de las consignas de odio racial— Carmen Pérez (@Carmen10P) February 2, 2024